La santé à domicile, grande oubliée du Ségur de la Santé
A l’ouverture de la concertation fin mai, Olivier VÉRAN avait annoncé que le Ségur devrait permettre de tirer toutes les leçons de la crise sanitaire, non seulement sur l’organisation du système hospitalier, mais aussi sur les prises en charge en ville. Le Ministre avait signalé l’importance qu’auraient, dans ces débats, les problématiques du grand âge et de la dépendance.
Ces annonces permettaient d’espérer, enfin, des débats et des réflexions à la hauteur des enjeux, prenant en considération toutes les organisations qui ont spontanément et efficacement opéré durant la crise, notamment en matière de coopération ville/hôpital et de fluidification des parcours de soins. Pour les acteurs du domicile et en particulier les prestataires de santé à domicile, qui se sont largement mobilisés lors de la crise sanitaire, le Ségur devait être l’occasion de porter des ambitions fortes pour tout le système de santé, que la prise en charge soit réalisée à l’hôpital, en établissement médico-social, ou au domicile.
Les organisations représentatives des PSAD ont d’ailleurs formulé des propositions dès le début du mois de juin, pour une meilleure intégration de leurs adhérents – associations et entreprises – dans le système de santé. Il s’agit en effet d’une nécessité alors que la prestation de santé à domicile est appelée à poursuivre son développement dans les prochaines années, du fait des innovations technologiques, du virage domiciliaire, du vieillissement de la population et de la prévalence accrue des maladies chroniques.
Hélas, les conclusions du Ségur ne sont malheureusement pas à la hauteur de ces attentes : plutôt qu’oser proposer une mise à plat nécessaire et ambitieuse du système de santé, celles-ci demeurent hospitalo-centrées et oublient, comme bien souvent, les acteurs de ville. En effet, le domicile n’y est finalement évoqué que de manière allusive et sous l’angle unique – et réducteur – de l’hospitalisation à domicile. L’ensemble des autres acteurs de la chaîne du soin à domicile, dont les PSAD, est totalement occulté. Le Ségur ne permet donc pas de mieux articuler l’ensemble des acteurs de la chaîne de soin dans l’intérêt des patients. Les prestataires de santé à domicile déplorent la méconnaissance dont les pouvoirs publics font une fois de plus preuve à leur sujet, ne les sollicitant que dans le cadre de négociations tarifaires systématiquement à la baisse, niant leur expertise et l’importance de leurs missions répondant à l’aspiration des patients d’être soignés chez eux.
Ils appellent désormais le Gouvernement à l’écoute et au débat sur leurs propositions, dans la perspective du prochain PLFSS et du projet de loi grand âge et autonomie, un texte attendu de longue date. Ils entendent participer pleinement à l’optimisation de l’organisation des soins par la fluidification des parcours ville-hôpital et le développement de la prise en charge à domicile.
Les jeux paralympiques de Paris 2024 ont été clôturés ce dimanche et la Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) tient à féliciter l’ensemble des para-athlètes qui ont participé à cette belle fête du sport. Ils ont fait rayonner la pratique sportive grâce à leurs performances.
La Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) salue la nomination du Premier ministre Michel Barnier. Dans l’attente de la constitution du gouvernement au complet, la FEDEPSAD tient à rappeler la nécessité de relancer sans tarder les travaux nécessaires à la sauvegarde de notre système de santé, stoppés depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier.
Le référentiel de bonnes pratiques professionnelles des Prestataires de santé à domicile (PSAD) vient d’être publié, mardi 18 juin, par la Haute autorité de santé (HAS). La Fédération des prestaires de santé à domicile (FEDEPSAD) se félicite de cette parution, conforme aux travaux qu’elle a menés depuis plus d’un an avec la HAS, et qui constitue une première étape vers une certification des PSAD et leur reconnaissance comme acteur de santé.