La contribution des PSAD aux économies du système de santé a été considérable ces dernières années : entre 2013 et 2016, ils ont apporté en moyenne 50 millions d’économies par an dans le cadre des baisses de prix successives ; en 2017 et 2018, cet effort annuel a été porté à plus de 90 millions d’euros. Ce sont cette fois 150 millions qui sont demandés.
Alors que l’annonce d’un ONDAM porté à 2,5 % permettait d’espérer une petite bouffée d’oxygène pour l’ensemble des acteurs de santé, le métier de la prestation de santé à domicile se retrouve paradoxalement menacé d’asphyxie.
Le Gouvernement met ainsi en péril l’emploi et l’investissement dans un secteur qui a toujours été un moteur pour l’innovation et du virage ambulatoire, et prend une grave responsabilité vis-à-vis des patients. Sur quels champs d’activité le Gouvernement compte-t-il encore trouver 150 millions d’économies ? Quelles catégories de patients seront sacrifiées ? Les personnes âgées en perte d’autonomie ? Les personnes en situation de handicap ? Les personnes atteintes de maladies chroniques ?
Plus les ambitions du Gouvernement en matière de développement des prises en charge à domicile sont grandes, plus forte est la pression sur les acteurs qui en assurent la mise en œuvre. Où est la cohérence ?
La Fédération des Prestataires de Santé à Domicile (PSAD) demande instamment aux ministres concernés de réviser, en concertation avec les acteurs, le montant des économies attendues afin de revenir à un niveau soutenable et réaliste.